"C’est très beau et fonctionnel": les 1.300 étudiants ont déjà adopté le nouvel institut infirmier du Var à Toulon

Au total, 1.300 élèves de filières aussi différentes qu’ergothérapeute, aide-soignant, ambulancier, auxiliaire de puériculture ou infirmier, ont investi les murs du nouvel institut infirmier du Var.
Dans un bâtiment gigantesque, les amphithéâtres s’alignent et, aux salles de cours, succèdent des salles de lecture, un centre de documentation et une cafétéria en accès libre avec fours micro-ondes, tabourets et tables XXL.
C’est là que travaillent entre deux cours Lorie, Lætitia et Inaïa, toutes trois entrées dans la filière psychomotricienne. "On dit aussi psychomot’," racontent-elles. "Les locaux sont très fonctionnels et c’est très beau. Pour moi qui viens de la vie active, ça fait drôle d’intégrer une promo d’étudiants plus jeunes mais leur accueil a été super," ajoute Laurie, 42 ans d’Hyères, qui a été art-thérapeute et... cheffe cuisinière!
"Je souhaitais revenir à l’humain. M’occuper vraiment des gens. J’en ai parlé à Pôle Emploi (France Travail) qui me suit dans ma démarche et me voilà!" À ses côtés, Lætitia, 19 ans, et Inaïa ont fait leurs vœux sur Parcoursup et comptent parmi les 45 étudiants psychomotriciens de la promotion 2025.
"Une centaine de professeurs et de personnel encadrant sont mobilisés en cette rentrée forcément spéciale," explique Christelle Llopis, membre de la direction. "Tous les étudiants sont amenés à se former de façon professionnelle pour travailler juste après. Il n’y a pas de temps à perdre."
Les trois étudiantes en psychomotricité savent que les besoins ne manquent pas: "Une fois diplômées, on peut intégrer des hôpitaux, des instituts de rééducation, des Ehpad... Les besoins sont nombreux," ajoute Laurie.
Sortant tout juste des premiers cours, un groupe s’arrête pour livrer son sentiment sur les nouveaux locaux. "Ça change de l’ancien site à La Garde ! Là, tout est plus fluide et le confort pour étudier est réel. Dommage seulement qu’on n’ait pas de vrai restaurant pour déjeuner sur place le midi. Cela nous oblige à aller dehors mais, dans le quartier, il n’y a pas beaucoup de commerces. On se fait donc réchauffer des plats tout prêts ou on ramène des sandwiches et on fait une pause au soleil."
De Fréjus, Brignoles ou Hyères
En formation pour devenir ambulancier, aide-soignant, infirmière, aide puéricultrice ou ergothérapeute, Alexandra, Audrey, Océane, Mélody, Nina, Lilas-Lisa, Christophe, Gilles, Romain et Daniel se serrent les coudes: "On travaille ensemble, on s’entraide."
La plupart vivent à Toulon mais certains arrivent de très loin : "Je vis à Fréjus et je prends le train tous les matins," raconte Océane. Alexandra et Daniel, eux, habitent Brignoles et se sont organisés en covoiturage pour partager les frais de déplacement. "L’antenne de l’institut à Draguignan ne forme pas à notre spécialité. Le choix de Toulon était donc tout indiqué."
Des étudiants âgés de 18 à 55 ans!
Côté personnel, le satisfecit de cette rentrée est aussi sur toutes les lèvres : "C’est lumineux, c’est agréable et le bâtiment permet de faire des économies d’énergie. Tout nous va !," indiquent Clotilde Jacoméa et Magali Nicolau, responsables de la filière consacrée aux auxiliaires de puériculture. "Les étudiants ont l’air volontaire, on va passer une bonne année !"
Une année qui commence sur les chapeaux de roues pour Carla Soria, 18 ans à peine, qui vient tous les jours d’Hyères pour suivre sa formation en puériculture. "Je prends le TER. Pas le choix." "Le doyen de nos étudiants avait 55 ans. L’institut est très ouvert. Il accueille aussi bien des gens en reconversion professionnelle que des très jeunes qui ont postulé via Parcoursup. Ça fait un mélange et un équilibre parfait."
Var-Matin